Page:Rolland - Vie de Beethoven.djvu/108

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pensé à vous, dans ma vie, pour vous rendre heureux. Soyez-le !

Ludwig van Beethoven.
Heiligenstadt, le 6 octobre 1802.


pour mes frères carl et (johann).
à lire et à exécuter après ma mort


Heiligenstadt, le 10 octobre 1802. — Ainsi, je prends congé de toi, — et certes tristement. — Oui, la chère espérance — que j’apportai ici, d’être guéri, au moins jusqu’à un certain point, — elle doit m’abandonner tout à fait. Comme les feuilles de l’automne tombent et sont flétries, ainsi, — ainsi elle aussi s’est desséchée pour moi. À peu près comme je suis venu, — je m’en vais. — Même le haut courage — qui me soutenait souvent dans les beaux jours d’été, — il s’est évanoui. — O Providence, — fais-moi apparaître une fois un pur jour de joie ! — Il y a si longtemps que la