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les enrôlés volontaires[1]. Et il écrivit deux oratorios, qui sont, pour ainsi dire, deux immenses hymnes nationaux : l’Occasional Oratorio (Gelegenheits Oratorium)[2], où Hændel appelait les Anglais à la lutte contre l’invasion ; et Judas Macchabée[3] (9 juillet-11 août 1746), l’hymne de la Victoire, écrit après l’écrasement des rebelles à Culloden, et pour fêter le retour du vainqueur, le féroce duc de Cumberland, à qui le poème est dédié.

Ces deux oratorios patriotiques, où le cœur de Hændel battit à l’unisson de celui de l’Angleterre, et dont le second, Judas, est demeuré jusqu’à nos jours une œuvre populaire, grâce à son large style et au souffle qui l’anime[4], firent

  1. A Song made for the Gentlemen Volunteers of the City of London. (Deux exemplaires de ce chant figurent dans la collection Schœlcher, au Conservatoire de Paris.)

    Hændel écrivit aussi, en juillet 1746, pour le retour du duc de Cumberland, un Chant sur la victoire (A Song on the Victory over the Rebels by His Royal Highness the Duke of Cumberland), qui fut exécuté au Vauxhall. (Un exemplaire de ce chant se trouve également dans la collection Schœlcher.)

  2. Terminé dans les premiers jours de décembre 1745, et joué en février 1746. Le texte en est emprunté en partie aux Psaumes de Milton, en partie à la Bible. — Hændel a repris, dans la troisième partie, plusieurs des plus belles pages d’Israël en Égypte. On trouve dans un des airs le motif principal du Rule Britannia, qui venait d’être composé par Arne.
  3. Poème, fort médiocre, du révérend Dr  Thomas Morell, qui fut le librettiste des derniers oratorios de Hændel.
  4. Il n’est pas d’oratorios de Hændel dont le style soit plus