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s’agit d’élever une école publique où le goût et la vertu soient également respectés.

La Commission interroge le génie, sollicite les talents, s’enrichit de leurs veilles, et désigne à leurs travaux le but politique vers lequel ils doivent marcher.


Les membres composant la Commission d’instruction publique,

Signé au registre : Payan, commissaire.
Fourcade, adjoint.

Commission d’instruction publique : — 11 messidor an II (29 juin 1794)

Fêtes à l’Être Suprême. — Pièces dramatiques

Rapport et Arrêté (approuvé par le Comité de Salut public, le 13 messidor)

Rien ne prouve mieux la nécessité d’établir sur les théâtres le gouvernement révolutionnaire des arts, que le genre et l’esprit des ouvrages dont se composent leurs répertoires.

À ne considérer ces productions que du côté politique et d’après leurs rapports avec le gouvernement, on ne peut disconvenir que leur but général, leur marche commune, ne soient de saisir le goût du moment plutôt que la pensée publique et éternelle, d’imiter plus que de créer, de ne conquérir enfin que des applaudissements de circonstance.

De là leur nullité politique.

Il est une foule d’auteurs alertes à guetter l’ordre du jour ; ils connaissent le costume et les couleurs de la saison ; ils savent à point nommé quand il faut affubler le bonnet ronge, quand le quitter.

Leur génie a fait un siège, emporté une ville, avant que nos braves républicains aient ouvert la tranchée.

Dans ces échos des idées reçues, ne cherchez pas celles

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