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86 LES ORIGINES DU THÉÂTRE LYRIQUE MODERNE.

des coloristes, de Titien et de Gabrieli. Les belles sonorités, les sensualités de la forme, l'abondance de verve (1), le distinguent de la noblesse de lignes, exacte, précise, nettement délimitée, un peu sèche d'intelligence des compatriotes de Ghirlandajo. Joueur de viole au service des Gonzaga, puis chargé chez eux de tous les emplois musicaux et de la surintendance des fêtes, expert à jouer de tous instruments (2), il puise dans cette obligation une habi-

1621 (mars-novembre). 3 intermèdes pour des fêtes à Mantoue.

1624. Combat de Tancrède et de Clorinde, en style représentatif, joué chez le sénateur Girolamo Mocenigo, imprimé dans les Madrig. guer. de 1638.

1624. Nommé membre de l'Académie des Filomusi à Bologne.

1626. Cherche à obtenir un canonicat à Crémone.

1627 (mai). Met en musique la scène d'Armide et Renaud, du Tasse. 1627 (avril). La finla pazza Licori de G. Strozzi et Striggio. Mantoue.

1627. Travaille peut-être à VArètuse de Vitali.

1627. Edite les madrigaux d'Archadelt. Masotti, Rome, 1627.

1627 (sept.) 5 intermèdes pour le mariage d'Odoardo Farnese à Parme (His- toire de Bradamante, de Didon, et des Argonautes.)

1627 (oct.). Musique pour les fêtes de la victoire de Lépante, à Chioggia.

(1628). (Cette date était autrefois donnée pour une pièce attribuée à Mon- teverde : Il Rosajo fiorito, jouée à Rovigo. Cette pièce lui est aujourd'hui retirée.)

1630. Proserpina rapita de G. Strozzi, chez Mocenigo, pour les noces de sa fille avec Lorenzo Giustiniani.

1630. Délia et Ulisse de Monteverde et Manelli, à Bologne.

1631. Messe de Requiem du doge.

1633-1634. Travaille à sa Melodia, overo seconda pratica musicale. 1634. Pèlerinage à Lorette (?).

1637. Premières représentations publiques d'opéra à Venise.

1638. Madrigaux, libr. VIII {Madrigali Guerrieri et Amorosi).

1639 (automne). Adone, poème de P. Vendramin. Théâtre S. Giovanni e Paolo.

1639 (hiver). Arianna à Venise. Théâtre S. Mosé.

1640. Selva morale et spirituale. Déd. à l'impératrice Eléonore Gonzague.

1641. Le nozze di Enea con Lavinia. Théâtre S. Giov. et Paolo. 1641. Il ritorno d'Ulisse in patria. Théâtre S. Cassiano.

1642 (automne). L'Incoronatione di Poppea. Théâtre S. Giov. et Paolo.

1643 (29 nov.). Meurt à Venise. Est enterré aux Frari.

1650 et 1651. Publications posthumes. (Compositions spirituelles, madri- gaux et canzonettes.)

(1 ) De simples chiffres sont déjà instructifs. Dans l'édition allemande de R. Eitner, tandis que la musique de YEuridice de Caccini tient seulement 41 pages, et celle de la Dafné de Gagliano 38 seulement, VOrfeo de Monte- verde en compte plus de llû, et il abonde en chœurs, en sinfonie très dé- veloppées, en danses mêlées à l'action. La partie musicale l'emporte de beaucoup sur la partie purement dramatique.

(2) « Non seulement il a la charge de la musique tant d'église que de

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