Page:Rollinat - Dans les brandes (Charpentier, 1883).djvu/46

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Aussi ton maître te sourit
Avec sa gravité si bonne ;
Sa douce femme te chérit,
Et tu fais l’amour de la bonne.

Pour moi, que tu reçois toujours
Avec des yeux si sympathiques,
Je te souhaite de longs jours
Et de beaux rêves extatiques.

Cher petit chien pur et charmant,
De l’amitié vivant emblème,
En moi tu flairas un tourment
Dès que tu vis ma face blême.

Tes aboiements qui sont des voix
M’ont crié : « Courage ! Espérance ! »
Et tes caresses m’ont dit : « Vois !
Je m’associe à ta souffrance ! »