Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/120

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Sachant que malgré sa rudesse,
Notre chagrin n’est pas bien fort,
La lubrique scélératesse

Siffle avec tant de morbidesse
Qu’on en éprouve un réconfort
Dans le ravin de la tristesse.

Tandis qu’elle gagne en vitesse
Toujours plus, toujours plus encor
La lubrique scélératesse,

La pessimiste prophétesse
La Prudence flâne et s’endort
Dans le ravin de la tristesse.

Bref, on reprend sa vieille hôtesse ;
Sur notre âme, elle se retord
La lubrique scélératesse.