Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Un jour ou l’autre mon marasme
Invétéré comme il convient,
Pourrit la tendresse et parvient
À congeler l’enthousiasme

Les projets ! je les alanguis,
Les souvenirs, je les embrouille…
Et l’on est mangé par ma rouille
Comme le chêne par les guis.

Le corps, sous mon poids qui l’assomme,
Se vautre, et, quant au sentiment,
Il s’ouvre dans un bâillement
Et se referme dans un somme. »

Or, voici la décision
De la Conscience qui juge
Sans malice ni subterfuge,
Sans faiblesse et sans passion :