premier président au parlement de Grenoble, copié dans l’atelier de Riagaud en 1705, 1709 et 1710, et dont l’original existe au musée du Louvre ; le Cardinal de Furstemberg (1693), MMrs de Berny, du Bellay et de Suigné (1695), de Vanolles (1697), la Csse de Guiscard (1702), Mlle de Castillon (1702), les marquis d’Hautefort et du Plessis (1704), Mme Bossuet (1723) et beaucoup d’autres[1].
Qui le croirait, avant de peindre le grand portrait de Louis XIV de 1701 en costume d’apparat et conservé au Louvre, Rigaud avait peint une première fois le grand roi en 1694, en pied et en armure. Plus de trente copies en ont été faites dans son atelier de 1694 à 1700, l’original existe au musée du Prado à Madrid, et cependant on n’en trouve aucune trace dans la liste des portraits originaux que nous donne son Livre de raison.
On n’en trouve aucune non plus du beau portrait de Louis XV adolescent dont l’original, signé et daté de 1730, existe au musée de Versailles.
On peut donc affirmer que ce Livre de raison est fort loin d’être complet ; c’est un élément précieux, sans doute, pour inventorier et classer l’œuvre de Rigaud, mais ce n’est pas le seul et un certain nombre de portraits dont nulle mention ne s’y trouve sont certainement de lui.
Les modèles de Rigaud
En 1680 Rigaud arrive à Paris déjà précédé d’une certaine réputation, et dès 1681 il peint dix-huit portraits de bourgeois, d’artistes, de financiers, de conseillers à la cour des comptes ou des aides.
L’année suivante, le représentant d’une illustre famille parlementaire, le président Molé, lui commande son portrait
- ↑ Il est certain cependant que Rigaud a fait faire dans son atelier des copies ou des arrangements de portraits dont il n’était pas l’auteur, on en trouvera plus loin la preuve. Mais cela n’a pas dû être fréquent.