Donc il faut retrancher de I'œuvre de Rigaud, jusqu'a plus ample informe : Mme des Ursins (bibliothèque de Versailles), Pierre Puget (musées d'Amiens et de Clermont), Pignard, sculpteur (musée de Berlin), La Quintinie el sa femme (musee de Chartres), Marlboroug (musee du Puy), le poète Racine et Dupy-Dugrès (musée de Toulouse), Bonnier de La Moisson, tresorier des états de Languedoc (hopital de Montpellier), Mlle du Maine (musée d'Orleans), le chancelier d'Aguesseau (musée de Genève), le grand Condé (vente de Chambrun en 1900), la duchesse de Rohan-Montbazon (musée de Quimper), la duchesse de Holstein (galerie d'Albe et Berwick), la duchesse de Bourgogne (palais Madama à Turin), le peintre de Troy (musée de Mulhouse), Marie-Thérèse, reine de France (musée de Meiningen), Walter Kniestiick, conseiller secret (musée de Brunswick), l'avoyer Jerôme d'Erlach (musée de Berne), etc., etc. Et je ne cite que les plus connus[1].
La plupart de ces portraits sont fort intéressants ; ils peuvent être en effet de Rigaud, mais porter le nom d'un personnage qu'ils ne représentent pas et dont on les a affublés au hasard. C'est par centaines que les portraits attribués à cet illustre maître courent le monde et à l'égard desquels il est prudent de faire les plus expresses réserves.
Méthode adoptée pour publier ce Livre de raison
Voici la méthode que j'ai adoptée pour la publication du Livre de raison de Rigaud.
Je publie intégralement le texte du manuscrit de la Bibliothèque de l’institut, distinguant par des caratères italiques toutes les annotations qui y ont été ajoutées après coup. J'y joins les
- ↑ On trouvera a la fin de ce volume une liste sans doute bien incomplète des portraits attribués sans preuve suffisante à Rigaud.