Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/229

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Au moins ecoute, & ralente tes pas :
Comme veneur je ne te poursui pas,
Ou comme archer qui blesse à l’impourveüe :

Mais comme ami piteusement touché
Du fer cruel, qu’Amour m’a decoché,
Faisant un trait des rais de ta veüe.

M V R E T. A x îmf‍lïzi—iuuir.) u (èuhétc tenir aufsi Han f. agme viue entre lesbras , comme il l'a viucment dans le cœur. Ce commencement eft deBembo; '- Lafem,rbefcolpitaml cortengn, Cuf‍i I'Iwufs” in 1M mm le bram‘t.‘


Contre le ciel mon coeur étoit rebelle,
Quand le destin, que forcer je ne puis,
Me traina voir la Dame à qui je suis,
Ains que vestir cette escorce nouvelle.

Un chaut adonc de moëlle en moëlle,
De nerfs en nerfs, de conduits en conduits,
Vint à mon coeur: dont j’ai vescu depuis,
Or en plaisir or en peine cruelle.

Si qu’en voiant ses beautés, & combien
Elle est divine, il me resouvint bien
L’avoir jadis en paradis laissée:

Car des le jour que j’en refu blessé,
Soit pres ou loin, je n’ai jamais cessé
De l’adorer de fait ou de pensée.

M V R E T. Canne le riel.)ll dit, que dcqant qu’ef‍lre né ,il auox't 'dclîa vcu fa dame 4a ciel , 8: auoi: cité fatalement