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ŒUVRES DE RONSARD
publiées de son vivant,
mais non recueillies dans les éditions complètes
de Bl. et de M.-L.



PIERRE DE RONSARD VANDOMOIS
À OLIVIER DE MAGNY


Bien est vraiment le trait de ces beaux yeux
De ces beaux yeux le trait est vraiment digne,
Qui t’a blessé, d’estre au ciel un beau signe
Et de ses feux embellir tous les Dieux.

Et Bien est vraiment le sujet précieux
De la beauté qui te fait nouveau Cynne
Et qui ta voix contr’echanche en buccinne,
Pour entonner sa gloire dans les cieux.

Et Vy doncq, Magny, bien heureux de ta playe,
Bienheureux, dis-je, et puisqu’elle te paye,
Heureux Magny, de tourmens si plaisans.
 
Et Car je me trompe en te lisant, ou celle
Qui t’ard le cueur d’une flamme si belle
T’appreste un nom qui defi’ra les ans.

(Liminaire des Amours d’O. de Magny, 1553).


FOLASTRIE III


En cependant que la jeunesse
D’une tremoussante souplesse
Et de manimens fretillars
Agitoit les rougnons paillars