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I

LES ORIGINES DU SINTAUÏSME

et la Grande Déesse Solaire





La nation japonaise, dont les progrès nous étonnent et qui imite l’Europe avec un si remarquable génie d’assimilation, ne se serait certainement pas transformée, comme elle l’a fait en moins de vingt ans, si elle eût été un pur rameau de ce qu’on appelle la race Jaune. Elle est la résultante d’un de ces métissages réussis qui émancipent les sociétés humaines et créent les nationalités vivaces. Les métissages peuvent affaiblir les peuples comme ils peuvent les fortifier. Le sang arabe et persan n’a fait qu’amoindrir les Hindous au point de les rendre indifférents à tout progrès social ; le sang espagnol, au contraire, a donné aux Néo-Mexicains la tonique sans laquelle les descendants des Aztèques eussent été très probablement condamnés à disparaître comme les misérables tribus mélanésiennes de l’Australie et de la Papouasie. L’infusion du sang blanc pa-