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tions jusqu'aux côtes méridionales de la péninsule. Plusieurs fleuves semblent venir de fort loin dans la direction de l'est, et le tracé de leur cours, que donnent les indigènes, indique nécessairement des brisures dans le système orographique longitudinal de 12 Corée.

Parmi ces fleuves, les uns se jettent dans la mer du Japon, les autres dans la mer Jaune ou dans le détroit de Corée; mais il est à remarquer que les plus importants vont se déverser dans la mer Jaune, tandis que des cours d'eau, pour la plupart d'une médiocre importance et à peine nommés sur les cartes asiatiques, vont seuls se perdre dans la mer du Japon. On trouve cependant à la frontière nord-est un fleuve appelé Tou-man-kang, qui, suivant la Géographie impériale de la dynastie des Tsing[1], prend sa source au bas du mont Tsyang-päik-san, dont l'importance, tant au point de vue de la largeur qu'à celui de l'étendue navigable, parait être réelle. — Un autre fleuve, le Ap-lok-kang, sert de frontière nord-ouest à la Corée qui se trouve ainsi séparée de la Chine par des rivières dont les gouvernements des deux pays ont su tirer parti pour empêcher les rapports trop fréquents de leurs sujets respectifs. Les sources de ces fleuves se rapprochent tellement, sur certaines cartes chinoises, que la péninsule coréenne n'y est plus attachée au continent que par un isthme en apparence fort étroit.

Les autres fleuves d'une certaine importance sont : le Tai-tong-kang, qui sert de limite septentrionale à la province de Hoang-baï et va se jeter dans la mer Jaune, en face des îles Halls ; les anciens auteurs chinois le désignaient sous le nom de Paï-choui, et il était considéré, suivant le grand historiographe Sse-ma-Tsien, comme la frontière méridionale du Liao-toung, sous la dynastie des Tsin; — le Han-kang, qui

1. Taï-tsing-yih-toung-tchi, liv. ccccxxi, p. 22 Ve.

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