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Sous le rapport narratif et au point de vue des enseignements qu’il renferme, le Saddharma poundarîka et le Lalita vistara sont, dans la liste des Dharmas, surtout dignes de notre attention. Le premier, que les orientalistes désignent sous le nom de Lotus de la bonne Loi, nous est connu par la traduction qu’en a donnée Eugène Burnouf dans sa collection malheureusement inachevée de documents sur l’histoire du bouddhisme indien. Le second, le Développement des jeux, contient la vie divine et humaine du dernier bouddha Çakya-Mouni ; il a été traduit en français par le savant et modeste professeur qui présente aujourd’hui à l’appréciation du monde savant la version tibétaine de l’un des chapitres les plus curieux du Lotus de la bonne Loi[1], version à laquelle il a joint une fidèle interprétation qui permet d’établir un parallèle entre la traduction sanscrite et la traduction lamaïque, et d’en constater les variantes. Afin de rendre ce travail plus facile, il a donné en interlinéaire les deux versions de ce morceau, et les a reproduites lui-même sur la pierre lithographique de la façon la plus satisfaisante.

Les traductions en diverses langues que l’on peut se procurer des livres sacrés ou philosophiques des Indiens sont toujours dignes de la sollicitude des orientalistes ;

  1. Parabole de l’enfant égaré, formant le chapitre IV du Lotus de la bonne Loi, publiée pour la première fois en sanscrit et en tibétain, lithographiée à la manière des livres du Tibet, et accompagnée d’une traduction française d’après la version tibétaine du Kanjour, par Ph.-Ed. Foucaux. Paris, 1864 ; in-8o