Page:Rosny aîné - La Vague rouge.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

longue file des wagons craqua, gémit et fendit l’étendue. Un bref silence, puis une voix tonnante donna le signal et l’Internationale gémit au rythme du feu et de la vapeur. Dans ce chant presque unanime, dans l’extraordinaire ardeur des souffles, les temps prochains se décelaient, la mort d’instincts profonds et de graves disciplines, une obscure genèse ; et cette file de wagons, cette petite cité de roulottes, grondante, fumante et clamante, semblait s’engouffrer dans l’Avenir.