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ean s’était mis dans la tête de faire pousser des
plantes de Mars sur notre Terre et même d’y
transporter quelques animaux de petite taille.
« Pas facile de les nourrir en route, dit Antoine.
— C’est ce que je me propose d’étudier », repartit Jean.
Son idée séduisait Violaine. Il y avait surtout deux quintupèdes qu’elle rêvait d’acclimater, l’un au museau hélicoïde, éclairé d’yeux magnifiques et vêtu d’écarlate, l’autre couleur vieil or.
Ces bêtes, de la taille d’un chat domestique, étaient familières et plantivores, car il semblait impossible de nourrir les carnivores de Mars avec de la chair terrestre.
« Voire ! » disait pourtant Antoine.
Nous passions parfois deux ou trois jours dans le même site. Le Stellarium, constamment gardé par l’un de nous, se déplaçait au gré de nos désirs. Toute notre puissance, toute notre sécurité venait de lui et nous lui vouions une sorte de culte. La