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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


doute, vous ignorez le charme de nos fleuves, la douceur de nos prairies, nos collines vêtues de forêts, la fièvre exaltante de nos océans, les crépuscules qui meurent si doucement au fond du ciel, et le monde enchanté des fleurs, mais cette beauté éparse n’atteint pas à votre lumineuse perfection…

— Des fleuves… des eaux qui courent… des vagues qui s’élèvent et retombent, comme vous les avez dépeintes, cela doit être divin. Je sens en moi renaître des souvenirs qui ne sont pas de moi-même, qui viennent du fond de nos âges, au temps où Mars aussi connaissait les Eaux Vivantes !

Elle répéta :

— Les Eaux Vivantes… Tout le corps tressaillant d’enthousiasme.

Nous réussîmes à nous entendre avec les Tripèdes pour l’attaque générale. Elle