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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI
— Nous ne les comprendrons jamais ! fis-je avec mélancolie.
— C’est mieux ainsi, répondit-elle. Il est préférable de ne pas comprendre trop de choses.
Quelle tendresse émanait d’elle ! Je tressaillis jusqu’au fond de mon être :
— Oh ! Grâce, c’est vous que je voudrais comprendre !
— Je suis simple… combien plus simple que vous ! Mes penchants me mènent et je ne cherche pas ce qu’ils cachent…
— Pourquoi venez-vous à moi ?
— Mais parce que je suis heureuse auprès de vous !
Elle me frôlait ; je sentis passer je ne sais quel fluide, plus ineffable qu’un parfum, plus évocateur qu’une mélodie. Je naissais à une vie singulière et charmante, qui prolongeait l’image de