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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


voisin… Jusqu’à présent elle ne paraît pas très confortable. Préparons notre sortie.

— Mais d’abord consultons les oiseaux.

Nous en avions emporté six, deux moineaux, un pinson et trois serins qui, comme nous, avaient mené une vie saine pendant le voyage.

Antoine, saisissant la cage du pinson, l’introduisit dans la cellule qui, à volonté, communiquait avec l’extérieur. Une petite pompe aspirante et foulante devait condenser l’air martien. Quand nous eûmes achevé le déjeuner et notre toilette, nous constatâmes que le pinson n’avait aucunement souffert.

— Il fallait s’y attendre ! dit Jean.

— À peu près… Mais l’action du gaz inconnu pouvait être nocive. Il paraît qu’il n’en est rien… Nous prendrons toutefois quelques précautions.