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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


mobiles comme nos animaux, les plus véloces comme des pythons, les plus lents guère plus rapides que les limaces.

Aucun ne semblait strictement symétrique et pourtant ils ne rappelaient point nos rayonnés.

— D’abord, combien ont-ils définitivement de pattes, si ces lanières sans cesse déformées sont des pattes ?

— Il semble en tout cas qu’elles en tiennent lieu.

— Ces… zoomorphes s’en servent pour se mouvoir, et toutefois leur glissement prend aussi des allures de reptation…

— Un, deux… trois, quatre… huit ! Ils auraient huit pattes ?

— Oui… mais… ah ! en voici une neuvième… qui ne paraît que par intervalles…

Les mouvements des appendices étaient bizarres : tantôt repliés, tantôt en zigzag,