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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


aux condensateurs qui nous servaient l’air de Mars concentré, elle était parfaite.

— S’il y a des plantes ou des animaux comestibles — comestibles pour des humains — rien ne nous empêcherait de vivre sur Mars pendant un temps illimité, remarqua Jean. J’entrevois la possibilité de tout y trouver pour la vie quotidienne et pour recréer les réserves d’énergie nécessaire au retour… Eh ! qu’est-ce qui nous arrive là ?

Ce qui nous arrivait n’était pas très rassurant : une créature apocalyptique, longue d’une douzaine de mètres, qui rappelait à la fois les alligators, les pythons et les rhinocéros. Basse sur pattes, le torse rond, un épais museau en pyramide au bout duquel se projetait une manière de longue corne, une peau nue sur les flancs,