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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


Jean haussa les épaules et se mit à rire.

Après que nous eûmes gravi une colline, une forêt se montra, forêt de pseudo-champignons, à la fois impressionnante et baroque.

— On dirait vraiment, fis-je, de gigantesques girolles et de colossales coulemelles, à part quelques festonnages inédits et quelques appendices en vrille… Un tissu unique… un thalle… rien qui rappelle des feuilles.

Des bêtes sournoises apparaissent et disparaissent, des Aériens s’élèvent sur leurs cinq ailes, il en est de minuscules, à peine plus gros que des hannetons, d’autres de la taille des mésanges des prés, des ramiers, des corbeaux, même des faucons… Pas de plumes, pas de bec, pas de queue, des museaux le plus souvent en ogive, aplatis latéralement.