Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/79

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pendant quelques mois à la mère, mais la communauté entière veillait à leur bien-être.

Relativement à un organe d’adaptation[1] qui pût expliquer leur long séjour sous l’eau, je n’ai pu décidément en trouver aucune trace. Le temps qu’un Homme-des-Eaux peut plonger sans reparaître à la surface est parfois de plus d’une demi-heure. Si vous ajoutez à cela une vitesse de nage qui atteint de trente à quarante-cinq kilomètres par heure, vous verrez qu’ils peuvent rivaliser avec les cétacés. Ils ont une véritable supériorité sur ces derniers, dans leur œil, qui est admirablement adapté à la vision aquatique. C’est ce que la simple inspection de cet organe pouvait déjà faire prévoir : leurs immenses prunelles planes sont aussi favorables à la vue dans l’eau que les yeux

  1. Comme je n’ai pas eu de cadavre d’Homme-des-Eaux entre les mains, mon expérimentation a été forcément limitée.