Page:Rosny aîné - Tabubu, 1894.djvu/33

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de chanteurs, de danseurs et de danseuses, de joueurs d’instruments égayaient les festins des grands, où les grâces de la femme jetaient leur énervant attrait.

Mais le raffinement suprême de l’Égypte était dans la mort. En un sens, la mort n’advenait pas pour eux, tellement l’immortalité voisinait avec la vie, tellement une manière de confusion finissait par s’établir entre le tombeau et la demeure, entre l’existence terrestre et l’existence de l’au-delà. On ne connaît aucune race qui posséda avec une telle persistance, une sérénité si haute, une foi si tranquille, le sentiment de la vie éternelle.

Aussi, le sépulcre y est la grande gloire et la grande ambition, et n’être pas embaumé, n’être pas régulière-