Au point de vue plus étroit de la technique de notre poésie, les symbolistes sont essentiellement tributaires de
Wagner, qui put prendre déjà dans Herder, , dans Schiller,
dans Goethe, dans Schelling, l’idée d’une fusion complète de
la plastique, de la poésie et de la musique, — d’une synthèse des diverses formes de l’art. Ils ne l’ont, au reste,
acceptée ou réalisée qu’à moitié ; ilsn’ont songea unir que
la poésie et la musique :
De la musique avant toute chose…
M. Stéphane Mallarmé, à défaut de Verlaine, qu’Hennequin a surnommé le « Schumann de la poésie », est tout
pénétré de wagnérisme ; c’est le Wagner, stérile et maniéré, de notre vers français.
On pourrait montrer encore que Bayreuth a introduit des traditions nouvelles dans notre théâtre moderne, qu’il est en train d’en modifier tout l’appareil extérieur. N’at-on pas remarqué que, dans Gismonda de Sardou, la procession ressemble à la scène du Graal de Parsival’l
A part Schiller, Goethe et Wagner, aucun dramaturge allemand compterait-il dans une histoire du théâtre français au xixe siècle ? Il sied d’y faire une place à Kotzebue et nous ne pouvons nous borner à ce que nous avons dit de cet écrivain fécond (p. 136), qui doit infiniment à
précité de M. J. ïhorel (Revue des Deux-Mondes de 1894) sur la
littérature wagnérienne en France.
Sûpfle, op. cit., 111 77 gt g^^ ^p 33^ 117. Kotzebue, sa vie et son
temps, ses œuvres dramatiques, par Gh. Rabany, in-8, Paris, 1893.