Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/136

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De guiche, stupéfait.

Cinq !

Cyrano, qui en parlant l’a amené jusqu’à l’autre côté de la place, près d’un banc.

Cinq !Enfin, me plaçant sur un plateau de fer,
Prendre un morceau d’aimant et le lancer en l’air !
Ça, c’est un bon moyen : le fer se précipite,
Aussitôt que l’aimant s’envole, à sa poursuite
On relance l’aimant bien vite, et cadédis !
On peut monter ainsi indéfiniment.

De guiche.

On peut monter ainsi indéfiniment.Six !
— Mais voilà six moyens excellents !… Quel système
Choisîtes-vous des six, Monsieur ?

Cyrano.

Choisîtes-vous des six, Monsieur ?Un septième !

De guiche.

Par exemple ! Et lequel ?

Cyrano.

Par exemple ! Et lequel ?Je vous le donne en cent !

De guiche.

C’est que ce mâtin-là devient intéressant !

Cyrano, faisant le bruit des vagues avec de grands gestes mystérieux.

Houüh ! houüh !

De guiche.

Houüh ! houüh !Eh bien !

Cyrano.

Houüh ! houüh !Eh bien !Vous devinez ?

De guiche.

Houüh ! houüh !Eh bien !Vous devinez ?Non !

Cyrano.

Houüh ! houüh !Eh bien !Vous devinez ?Non !La marée !…
À l’heure où l’onde par la lune est attirée,
Je me mis sur le sable — après un bain de mer —
Et la tête partant la première, mon cher,
— Car les cheveux, surtout, gardent l’eau dans leur frange ! —