Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je m’enlevai dans l’air, droit, tout droit, comme un ange.
Je montais, je montais, doucement, sans efforts,
Quand je sentis un choc !… Alors…

De guiche, entraîné par la curiosité et s’asseyant sur le banc.

Quand je sentis un choc !… Alors…Alors ?

Cyrano.

Quand je sentis un choc !… Alors…Alors ?Alors…

(Reprenant sa voix naturelle.)

Le quart d’heure est passé, Monsieur, je vous délivre
Le mariage est fait.

De guiche, se relevant d’un bond.

Le mariage est fait.Çà, voyons, je suis ivre !…
Cette voix ?

(La porte de la maison s’ouvre, des laquais paraissent portant des candélabres allumés. Lumière. Cyrano ôte son chapeau au bord abaissé.)

Cette voix ?Et ce nez !… Cyrano ?

Cyrano, saluant.

Cette voix ?Et ce nez !… Cyrano ?Cyrano.
— Ils viennent à l’instant d’échanger leur anneau.

De guiche.

Qui cela ?

(Il se retourne. — Tableau. Derrière les laquais, Roxane et Christian se tiennent par la main. Le capucin les suit en souriant. Ragueneau élève aussi un flambeau. La duègne ferme la marche, ahurie, en petit saut de lit.)

Qui cela ?Ciel !


Scène XIV

LES MÊMES, ROXANE, CHRISTIAN, Le Capucin, RAGUENEAU, Laquais, La Duègne.
De guiche, à Roxane.

Qui cela ?Ciel !Vous !

(Reconnaissant Christian avec stupeur.)

Qui cela ?Ciel !Vous !Lui ?

(Saluant Roxane avec admiration.)

Qui cela ?Ciel !Vous !Lui ?Vous êtes des plus fines !