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  Oh ! la douce et sainte chose,
  Que le calme et le repos,
  Dans une cellule close,
  Et dans un désert enclos !

  Oh ! l’heureuse solitude
  Que celle du Mont-Carmel,
  Où l’âme, en sa quiétude,
  Respire plus près du ciel !

  Qui me donnera des ailes,
  Pour que je m’envole au loin,
  Et qu’avec les tourterelles
  J’aille gémir sans témoin ?

  Que n’ai-je un trou dans la pierre.
  Pour en faire mon séjour ;
  Pour y vivre de prière,
  Et pour y mourir d’amour !

  Dans l’ivresse la plus pure,
  La mesure d’aimer Dieu,
  C’est de l’aimer sans mesure,
  Esclave d’un libre vœu ! —

  Source de toute lumière,
  Source de toute beauté,
  L’âme, ici-bas prisonnière,
  Trouve en lui la liberté !

  L’âme, tranquille recluse,
  Puise en lui la sainte ardeur,
  Avec la science infuse,
  Dans sa mystique splendeur !

  Elle plonge dans l’essence
  De l’éternelle unité,
  Extatique jouissance ;
  Déifique volupté !