Page:Rouquette - L'Antoniade, 1860.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 72 )

Soutenant tous les chocs des Portes de l’Enfer,
Elle a vu dans sa course, et l’erreur et le fer,
Et la ruse et la force, incessamment unies
Pour opérer le schisme au sein des harmonies :
Sa force est dans l’amour, l’Infaillibilité,
Et son centre unitif est dans la Papauté !
Toujours, quoiqu’invisible, une céleste armée
Couvre de boucliers la Sainte Bien-Aimée,
L’Épouse Immaculée, en sa fécondité,
Enfantant tous les jours des fruits de sainteté !
Les Révolutions dans leur sombre colère,
Peuvent rugir autour de la Nef de Saint Pierre ;
La Nef, sur tous les flots, s’élèvera toujours,
Indestructible abri d’immortelles amours ! —
 Église, ô Sainte Église, ô ma Mère chérie,
Qu’inspire Jésus-Christ, sur qui veille Marie ;
Église, ô Sainte Église, en toi seule je crois ;
Et je prie, et je t’aime, et je baise ta croix !
Je t’aime, et j’aime aussi d’un amour indicible,
J’aime ton Souverain, j’aime ton Chef visible ;
Et j’ajoute ma voix, mon ardente oraison,
Au concert amoureux qui monte vers Sion !


fin des préludes