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Sont propres à charmer les âmes inquiètes !
Quel cœur n’oublîroit ses tourments
Au murmure flatteur de cette onde tranquille ?
Qui pourroit résister aux doux ravissements
Qu’excite votre voix fertile ? [1]
Non, ce n’est qu’en ces lieux charmants
Que le parfait bonheur a choisi son asile.
Heureux qui de vos doux plaisirs
Goûte la douceur toujours pure !
Il triomphe des vains désirs,
Et n’obéit qu’à la nature.
Il partage avec les héros
La gloire qui les environne ;
Et le puissant Dieu de Délos
D’un même laurier les couronne.
Heureux qui de vos doux plaisirs
Goûte la douceur toujours pure !
Il triomphe des vains désirs,
Et n’obéit qu’à la nature.
Mais que vois-je, grands Dieux ! quels magiques efforts[2]
Changent la face de ces bords !
- ↑ Qu’excite votre voix fertile. Peut-être cette épithète est-elle un
peu ambitieuse, dans un genre de poésie où rien ne doit laisser
apercevoir les traces du travail. - ↑ Mais que vois-je, grands Dieux ! etc. Comme le rhythme et Je
mouvement de la phrase changent avec la situation du poète ! et
quel musicien que Rousseau, dans ses Cantates !