Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/285

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des conquêtes, enfin des révolutions qui remplissent l’histoire et dont on a fait l’ouvrage des hommes sans remonter à ce qui les a fait agir ainsi. Il ne faut pas douter que ces grands accidents de la nature ne fussent plus fréquents dans les premiers temps, avant qu’une population plus égale eût mis la face de la terre dans l’état fixe où l’art et la main des hommes la maintiennent de nos jours, et qu’ils ne le soient même encore aujourd’hui dans les contrées désertes où rien ne rétablit l’équilibre que les accidents de la nature ont une fois rompu.