Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/478

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

45â LETTRES INÉDITES.

Peyrou, dont j’étais extrêmement en peine quand vous m’avez envoyé la sienne. Vous comprenez que dans celle que je vous écrirai en même temps, je n’entrerai dans au- cun détail sur ce dont je vous ai parlé précédemment. L’équipage de chasse ^ est parti hier, et de ce côté je suis un peu moins désagréablement à lextérieur ; mais, autant que je puis en juger, toute la maison du prince m’a vu venir ici avec peine et n’épargnera rien, de manière ou d’autre, pour me renvoyer. Pour moi, j’ai pris mon parti, et, déterminé à tout souffrir, je ne sortirai pas d’ici, s’il m’est possible, à moins que la main qui m’y a placé ne m’en chasse. Je vous embrasse de tout mon cœur. Mou nom est le secret de la comédie ’ ; tout le monde me connaît ici ; et, comme vous compriBnez bien, parmi ce peuple sauvage je n’en suis pas mieux traité.

LUI

AU MÊME.

Ce 13 août 1767.

J’ai reçu, mon cher, votre lettre du 11 et votre paquet contre-signe. Je suis très-sensible à votre zèle, et je suis charmé qu’il vous fasse connaître d’une manière qui, dans la suite, peut vous devenir avantageuse, à quoi je désire ardemment de pouvoir contribuer. Mais, en attendant, ce

  • Du prince de Conti. On sait que Trye était un château de chassie que

s:)iî propriétaire n’iiabitait que fort rarement. (Noie de r Éditeur.)

  • Le nom supposé de RenoUy que Rousseau avait adopté depuis son re-

tour en France, n’avait donné le change à personne sur son nom véritable.

[Note de r Éditeur.)