Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t13.djvu/153

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à la véritable destination, & l’usage ordinaire des Belles-Lettres.

Qu’on ne m’oppose donc — à des maux qui n’existent pas. Ceci est un peu énigmatique. Selon moi, les maux qui existent sont l’ignorance & les passions déréglées, avec lesquelles les hommes naissent. Les remedes employés sont les instructions, les écoles, les Académies.

Pourquoi faut-il — de tonner les esprits à leur culture. Que devient donc le compliment fait dans la page précédente à nos Académies ? Je me doutois bien que notre Orateur y auroit regret : il n’étoit pas dans ses principes.

Il semble, aux précautions — de manquer de Philosophes. Il est un peu rare de voir les paysans passer dans nos Académies. Il est plus commun de les voir quitter la charrue pour venir être laquais dans les villes, & y augmenter le nombre des ignorans inutiles, & des esclaves du luxe.

Je ne veux point hasarder-la supporteroit pas. On la supporteroit à merveille, mais elle ne seroit pas favorable à l’Auteur. L’agriculture n’est pas plus nécessaire pour tirer de la terre d’excellentes productions, que la Philosophie pour faire faire à l’homme de bonnes actions, & pour le rendre vertueux.

Je demanderai seulement, — dans les nôtres quelqu’un de vos spectateurs. Notre Auteur appelle ici de grands Philosophes, ce que tout le monde appelle des monstres. Si sa these a besoin d’une pareille ressource, je ne puis que la soutient.

Voilà donc les hommes — l’immortalité réservée après