GENEVE,
OU
DESCRIPTION ABRÉGÉE
DU GOUVERNEMENT
DE CETTE RÉPUBLIQUE.
Tirée de l’Encyclopédie.
[1]
La ville de Geneve est située sur deux collines, à l’endroit
où finit le lac qui porte aujourd’hui son nom, & qu’on appelloit
autrefois Lac Léman. La situation en est très-agréable ;
on voit d’un côté le lac, de l’autre le Rhône, aux environs
une campagne riante, des côteaux couverts de maisons
de campagne le long du lac, & à quelques lieues les sommets
toujours glacés des Alpes, qui paroissent des montagnes
d’argent, lorsqu’ils sont éclairés par le soleil dans les beaux
jours. Le port de Geneve sur le lac avec des jettées, ses
barques, ses marchés, & sa position entre la France, l’Italie
& l’Allemagne, la rendent industrieuse, riche & commer-
- ↑ (a) L’article GENEVE de l’Encyclopédie ayant été l’occasion de la lettre de M. Rousseau à l’Auteur qui se trouve à la page 411 du premier volume des Mélanges, & des réflexions que M. d’Alembert lui adresse sur cette lettre qui se trouveront ci-après, de même que de la déclaration des Ministres de Geneve, nous avons cru devoir remettre cet article sous les yeux du Lecteur.