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IPHIS,
TRAGÉDIE.
Le théâtre représente un rivage, &, dans le fond, une mer,
couverte de vaisseaux.
SCENE PREMIERE.
ÉLISE, ORANE.
Orane.
Princesse, enfin votre joie est parfaite ;
Rien ne troublera plus vos feux.
Philoxis de retour, Philoxis amoureux,
Vient d’obtenir du roi la main d’Anaxarette ;
Elle consent sans peine à ce choix glorieux ;
L’aspect d’un souverain puissant, victorieux,
Efface dans son cœur la plus vive tendresse :
Le trop constant Iphis n’est plus rien à ses yeux,
La seule grandeur l’intéresse.
Élise.
En vain tout paroît conspirer
À favoriser ma flâme ;
Je n’ose point encor, cher Orane, espérer
Qu’il devienne sensible aux tourmens de mon ame :
Je connois trop Iphis, je ne puis m’en flatter,