Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/127

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que je pusse vous montrer tout le développement de mes idées, par-tout appuyées de faits.

Tout ce que je vous marque à ce sujet ne sont que des indications obscures, & pour m’entendre, peut -être faudroit-il que vous vissiez mon livre.

Si par hasard ces idées vous paroisssoient mériter la peine d’y rêver, je vous esquifferois dans une seconde les motifs qui me portent à poser ; que tous les hommes, communément bien organisés, ont tous une égale aptitude à penser.

Je vous prie de ne communiquer cette lettre à personne, *

[*L’ouvrage auquel ceci a rapport est le livre de l’Homme, publié peu après la mort de M. Helvetius, & cette Lettre n’a été communiquée qu’après la publication de cet ouvrage.] elle pourroit donner à quelqu’un le fil de mes idées ; & puisque l’ouvrage est fait, il faut que le mérite de mes idées, si elles sont vraies, me reste.

J’ai l’honneur d’être avec respect,

MONSIEUR,

Votre très-humble & très-obéissant serviteur, HELVETIUS

Je vous prie d’assurer Messieurs Hume & Elisson de mes respects.

FIN.