Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/193

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vouloir bien communiquer cette déclaration à la vénérable Classe.”*

[*L’anonyme veut bien errer dans sa note, pag. 129, lorsqu’il dit que cette déclaration n’a été connue que depuis quinze jours ; elle fut répandue même dès le commencement de cette affaire, & dans ce pays & à Geneve, M. le Lieutenant du Val-d-Travers m’ayant dit qu’il avoir ordre de la rendre publique, comme je l’ai fait moi-même à qui a voulu la voir.]

Fait à Motiers le 10 mars 1765.

J. J. ROUSSEAU.

Je représentai à l’agent de M. Rousseau, que cette derniere déclaration, bien loin de tranquilliser notre clergé, ne feroit que l’indisposer davantage, & qu’au lieu du mot, je continuerai, il falloit substituer celui-ci, je tâcherai, parce que je comprenois que cette premiere expression, je continuerai, révolteroit tous les esprits.*

[*Et combien plus la premiere déclaration, qui me fut remise, n’ auroit-elle pas révolté ? où il y avoit entr’autres ces expressions : j’offre, si on veut me laisser en repos. En vérité, dis-je à celui-ci, c’est se moquer, & on ne donne pas ainsi la loi à ses supérieurs.] M. le Lieutenant me dit qu’il ne pouvoit pas se résoudre à retourner chez M. Rousseau, & m’allégua pour s’en dispenser, diverses raisons que je ne toucherai point ici.

Je ne vous demande rien, Monsieur, lui dis-je, faites ce que vous voudrez ; quant à moi, il faut que je parte pour Neufchâtel, afin de ne pas me mettre à la nuit. J’y retourne, me dit -il brusquement, quoique je m’attende à n’être pas bien reçu. Je retarde mon voyage, Monsieur, repartis -je, cependant revenez au plutôt. M. le Lieutenant à son retour