Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/264

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perpétuer aussi long-tems qu’il y aura sur la terre des théologiens qui ne seront pas les maîtres de tout.

Remarquez-vous comment à chaque pas M. le Pasteur de Motiers tâche de greffer ses intérêts sur ceux de la Classe ? Il aimeroit à faire croire qu’il y a une alliance offensive & défensive entr’elle & lui : assurez-le très-positivement, qu’il combat gratuitement pour la Classe ; qu’elle n’a point avoué son écrit qu’elle ne l’avouera jamais lui pour son défenseur, & qu’elle est trop sage pour prendre la moindre part à sa mauvaise querelle.

On vous renvoie à l’examen des régistres du Conseil d’Etat, pour en tirer un certificat de la modération de la vénérable Classe, par laquelle elle s’est distinguée en tout tems.*

[*Pag. 175.] Je suis tenté de vous inviter à travailler au diplôme de cette modération, & de feuilleter pour cela les régistres du Gouvernement aux années 1724, 1726, & 1748, 1749, 1755, 1758, 1760.

C’est vraisemblablement le petit homme qui vous renvoie si joliment la bale, à propos de la plaisante méprise de l’Huissier :*

[*Pag. 176.] il faut avouer que l’honneur du Magistrat de Neufchâtel que vous n’attaquâtes jamais, est défendu par main de maître : car pour M. le Pasteur, il n’est pas probable qu’il cherche à faire sa cour à un Magistrat qui n’a pas seulement voulu lire son manuscrit.

Au moment que vous devez le moins vous y attendre, le débonnaire Pasteur a l’ame si bonne qu’il vous pardonne sincérement ;*

[*Pag. 176.]