Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/418

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& tous ceux à qui j’en ai parlé n’en ont aucune connoissance.”

En admettant ce fait ; il faut convenir qu’il tient du miracle.*

[*Jamais peuple n’eut plus de papiers publics, & ne les lut plus avidement que les Anglois. Les manouvriers les litent dans les cabarets, les gens riches dans les cafés ou chez eux. Tout le monde s’en mêle.] Puisque M. Hume n’a pu se procurer à Londres ce que j’ai lu ici, il n’a qu’à prendre le Saint James’s Chronicle Nº. 821 ; à la quatrieme page il y trouvera un article pour M. Rousseau contenant trois demandes & une réflexion qui assaisonne le tout.

Dans la seconde question, on demande comment a-t-il pu se faire “que l’Auteur de la nouvelle Héloïse soit froid, (pour ne rien dire de plus) envers ses parens & amis, qu’il change souvent ces derniers, & qu’il en ait eu plusieurs qu’il a ensuite appelles monstres ?"

“Que l’Auteur de l’inégalité ait ouvert sa porte aux grands, & qu’il l’ait fermée aux petits ?"

Le lecteur peut examiner à présent avec plus de sureté ce que M. Rousseau dit pages 338, 339, 340, où il accuse formellement M. Hume d’avoir fourni cet article. Il est vrai que M. Hume s’en lave bien, en assurant qu’il n’étoit pas présent lorsqu’il reçut son cousin.

Je ne pousserai pas plus loin l’examen des notes sur la lettre de M. Rousseau. Elles consistent pour la plupart en dénis, en défaut de mémoire ; ce que j’ai dit de quelques-unes peut faire apprécier les autres, qui ne sont d’ailleurs ni longues ni nombreuses.