Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/462

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Réflexions servant de reponse à la lettre précédente.

Quelques personnes d’un zele, peut-être trop ardent, m’ont blâmé de prendre trop souvent la défense de Rousseau. Je ne prétends point encenser ses erreurs, pas même les excuser ; mais puisque lui-même a paru les reconnoître, & en cessant d’écrire contre la religion, & en rompant tout commerce avec les vrais ennemis de toute religion, je crois qu’on ne doit pas user à son égard de la même sévérité qu’avec les Salmonées modernes. Au reste, ses erreurs ne doivent pas empêcher de rendre justice à ses grandes & bonnes qualités ; c’est uniquement ce que je me suis permis.

Cependant je prie les personnes respectables qui m’adressant continuellement,*

[*Cela est bon à remarquer.] des apologies de Jean-Jaques, de considérer que le Public qui sait à quoi s’en tenir sur son caractere, se laisseroit à la fin de tant d’apologies, quand elles seroient toutes aussi-bien faites que celle que je viens de publier.

Je suis, &c.

Paris, ce 25 juillet 1779.