médecin du corps & de l’ame, de ce Chrysippe moderne, que j’estime plus que l’ancien, que j’aime comme mon ami, & que je respecte comme mon, maître !
P. S. Je vous envoie ouverte ma réponse à M. Roustan pour que vous en jugiez & que vous la supprimiez si vous la croyez capable de lui déplaire ; car assurément ce n’est pas mon intention.
LETTRE À Mr. V....s.
Montmorenci le 4 Juillet 1758.
Je me hâte, mon cher V.... s, de vous rassurer sur le sens que vous avez donné à ma dernière lettre, & qui surement n’étoit pas le mien. Soyez sûr que j’ai pour vous toute l’estime & toute la confiance qu’un ami doit à son ami ; il est vrai que j’ai eu les mêmes sentimens pour d’autres qui m’ont trompé, & que plein d’une amertume en secret dévorée, il s’en est répandu quelque chose sur mon papier ; mais, mon ami, cela vous regardoit si peu que dans la même lettre je vous ai, ce me semble, assez témoigné l’ardent désir que j’ai de vous voir & de vous embrasser. Vous me connoissez mal ; si je vous croyois capable de me tromper, je n’aurois plus rien à vous dire.
J’ai reçu l’exemplaire de M. Du Villard ; je vous prie de l’en remercier. S’il veut bien m’en adresser deux autres, non