LETTRE AU MÊME.
....... 4 Mars 1765.
Je vous dois une réponse, Monsieur, je le sais. L’horrible situation de corps & dame où je me trouve, m’ôte la force & le courage d’écrire. J’attendois de vous quelques mots de consolation. Mais je vois que vous comptez à la rigueur avec les malheureux. Ce procédé n’est pas injuste, mais il est un peu dur dans l’amitié.
LETTRE AU MÊME.
À Motiers le 7 Mars 1765.
Pour Dieu ne vous fâchez pas, & sachez pardonner quelques torts à vos amis dans leurs misères. Je n’ai qu’un ton, Monsieur, & il est quelquefois un peu dur ; il ne faut pas me juger sur mes expressions, mais sur ma conduite ; elle vous honore, quand mes termes vous offensent. Dans le besoin que j’ai des consolations de l’amitié, je sens que les vôtres me manquent, & je m’en plains : cela est-il donc si désobligeant ?
Si j’ai écrit à d’autres, comment n’avez-vous pas senti