Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t17.djvu/428

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Que de choses qui devroient être sues, vont être ensevelies avec moi, & combien mes cruels ennemis tireront d’avantages de l’impossibilité où ils m’ont mis de parler !

LETTRE À Mr. D. P.......u.

À Monquin le 28 Février 1769.

Je suis sur ma montagne, mon cher hôte, où mon nouvel établissement & mon estomac me rendent pénible d’écrire, sans quoi je n’aurois pas attendu si long-temps à vous demander de fréquentes nouvelles de Mde. **. jusqu’à l’entière guérison, dont, sur votre pénultième lettre, l’espoir se joint au désir. Pour moi, mon état n’est pas empiré depuis que je suis ici ; mais je souffre toujours beaucoup. J’ai eu tort de ne vous pas marquer le rétablissement de Mde. Renou, qui sa tenu le lit que peu de jours : mais imaginez ce que c’étoit que d’être tous deux en même-temps presqu’à l’extrémité dans un mauvais cabaret.

Il n’y a pas eu moyen de tirer de Fréron le manuscrit sur lequel le discours en question a été imprimé ; mais je vois par ce que vous me marquez que la copie furtive en a été faite avant les corrections, qui cependant sont assez anciennes. Elles n’empêchent pas que l’ouvrage ainsi corrigé, ne soit un misérable torche-cul ; jugez de ce qu’il doit être dans l’état où ils l’ont imprimé. Ce qu’il y a de pis, est que Rey