Il faut des spectacles dans les grandes villes,
& des Romans aux peuples corrompus. J’ai vu les
mœurs de mon tems, & j’ai publié ces Lettres.
Que n’ai-je vécu dans un siecle où je dusse les
jetter au feu !
Quoique je ne porte ici que le titre d’Éditeur, j’ai travaillé moi-même à ce Livre, & je ne m’en cache pas. Ai-je fait le tout, & la correspondance entiere est-elle une fiction ? Gens du monde, que vous importe ? C’est surement une fiction pour vous.
Tout honnête homme doit avouer les Livres qu’il publie. Je me nomme donc à la tête de ce Recueil, non pour me l’approprier, mais pour en répondre. S’il y a du mal, qu’on me l’impute ; s’il y a du bien, je n’entends point m’en faire honneur. Si le Livre est mauvais, j’en suis plus obligé de le reconnoître : je ne veux pas passer pour meilleur que je ne suis.
Quant à la vérité des faits, je déclare qu’ayant été plusieurs fois dans le pays des deux Amans, je