Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t7.djvu/535

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regne végétal, nous la voyons ſe faire par la voie de la fructification, & l’on peut préſumer que cette loi de la nature eſt l’également suivie dans les parties du même regne, dont l’organisation échappe à nos yeux. Je ne vois ni fleurs ni fruits dans les Byſſus, dans les Conſerva, dans les Truffes ; mais je vois ces végétaux ſe perpétuer, & l’analogie sur laquelle je me fonde pour leur attribuer les mêmes moyens qu’aux autres de tendre à la même fin ; cette analogie, dis-je, me paroit ſi ſure, que je ne puis lui refuſer mon aſſentiment.

Il eſt vrai que la plupart des plantes ont d’autres manieres de ſe reproduire, comme par caïeux, par boutures, par drageons enracinés. Mais ces moyens ſont bien plutôt des ſupplémens que des principes d’inſtitution ; ils ne ſont point communs à toutes, il n’y a que la fructification qui le ſoit & qui ne ſouffrant aucune exception dans celle qui nous ſont bien connues, n’en laiſſe point ſuppoſer dans les autres ſubſtances végétales qui le ſont moins.

VELU. Surface tapiſſée de poils.

VERTICILLÉ. Attache circulaire ſur le même plan & en nombre de plus de deux autour d’un axe commun.

VIVACE. Qui vit pluſieurs années ; les arbres, les arbriſſeaux, les ſous-arbriſſeaux ſont tous vivaces. Plusieurs herbes même le ſont, mais seulement par leurs racines. Ainſi le Chevre-feuille & le Houblon, tous deux vivaces, le ſont différemment. Le premier conſerve pendant l’hiver ſes tiges, en sorte qu’elles bourgeonnent & fleuriſſent le printems ſuivant mais le Houblon perd les ſiennes à la fin de chaque automne & recommence toujours chaque année à en pouſſer de ſon pied de nouvelles.