Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

235 Ah ! Que vous m'épargnez de mortelles alarmes !

Mais quel est donc enfin cet objet plein de charmes

Dont les attraits pour moi sont tant à redouter ?

ISABELLE.

Votre coeur aisément pourra les rebuter :

Ne craignez rien.

DORANTE.

Et c'est ?

ISABELLE.

C'est moi.

DORANTE.

Vous ?

ISABELLE.

Oui, moi-même.

DORANTE.

240 Qu'entends-je !

ISABELLE.

D'où vous vient cette surprise extrême ?

Si le combat avait moins de facilité,

Le prix ne vaudrait pas ce qu'il aurait coûté.

LISETTE.

Mais regardez-le donc ; sa figure est à peindre !

DORANTE, à part.

Non, je n'en reviens pas. Mais il faut me contraindre.