Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/275

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Comme le Musique n’est qu’un enchaînement de sons qui se sont entendre ou tous ensemble, ou successivement ; il suffit que tous ces sons aient des expressions relatives qui leur assignent a chacun la place qu’il doit occuper par rapport a un certain son fondamental, pourvu que ce son soit nettement exprime, & que la relation soit facile a connoître. Avantages que n’a déjà point la Musique ordinaire, ou le son fondamental n’a nulle évidence particuliere, & ou tous les rapports des notes ont besoin d’être long-tems étudies.

Prenant ut pour ce son. fondamental, auquel tous les autres doivent se rapporter, & l’exprimant par le chiffre 1, nous aurons a sa suite l’expression des sept sons naturels, ut re mi fa sol la si par les 7 chiffres, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, de façon que tant que le chant roulera dans l’étendue des sept sons, il suffira de les noter chacun par son chiffre correspondant, pour les les exprimer tous sans équivoque.

Mais quand il est question de sortir de cette étendue pour passer dans d’autres Octaves, alors cela forme une nouvelle difficulté.

Pour la résoudre, je me sers du plus simple de tous les signes, c’est-à-dire, du point. Si je sors de l’Octave par laquelle j’ai commence, pour faire une note dans l’étendue de l’Octave qui est au-dessus & qui commence a l’ut d’en haut, alors je mets un point au-dessus de cette note par laquelle je sors de mon Octave, & ce point une fois place, c’est un indice que, non-seulement la note sur laquelle il est, mais encore toutes celles qui la suivront sans aucun signe qui