Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/314

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même plus de précision & pourront exprimer autant choses en moins d’espace.

Il seroit avantageux, outre cela que ces signes fussent déjà connus, afin que l’attention fut moins partagée, & facile à suggérer, afin de rendre la Musique plus commode.

Voilà les vues que je me suis proposées,en méditant le système que je présente au Public. Comme je destine un autre ouvrage au détail de ma méthode, telle qu’elle do être enseignée aux écoliers, on n’en trouvera ici qu’un plan général, qui suffira pour en donner la parfaite intelligent aux personnes qui cultivent actuellement la Musique, & dans lequel j’espere, malgré sa breveté, que la simplicité de mes principes ne donnera lieu ni à l’obscurité, ni à l’équivoque.

Il faut d’abord considérer dans la Musique deux objets principaux, chacun séparément. Le premier, doit être l’expression de tous les sons possibles, & l’autre, celles de toutes les différentes durées, tant des sons que de leurs silences relatifs, ce qui comprend aussi la différence des mouvemens.

Comme la Musique n’est qu’un enchaînement de sons qui se sont entendre, ou tous ensemble, ou successivement, il suffit que tous ces sons aient des expressions relatives qui leur assignent à chacun la place qu’il doit occuper, par rapport à un certain son fondamental naturel ou arbitraire, pourvu que ce son fondamental soit nettement exprime que la relation soit facile à connoître. Avantages que n’à déjà point la Musique ordinaire, ou le son fondamental n’à nulle évidence particuliere, & ou tous les rapports des notes ont besoin d’être long-tems étudies.