Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/606

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans les remarques que M. Gluck m’avoit prie de faire sur son Opéra Italien d’Alceste, & j’avois commence cette besogne quand il me retira son Opéra, sans me demander mes remarques qui n’etoient que commencées, & dont l’indéchiffrable brouillon n’etoit pas en etat de lui être remis. J’ai imagine de transcrite ici ce fragment dans cette occasion, & de vous l’envoyer, afin que si vous avez la fantaisie d’y jetter les yeux, mes informes idées sur la Musique : lyrique, puissent vous en suggérer de meilleures, dont le Public profitera dans votre histoire de la Musique moderne.

Je ne puis ni compléter cet extrait, ni donner a ses membres épars la liaison nécessaire, parce que je n’ai plus l’Opéra sur lequel il a été fait. Ainsi, je me borne a transcrire ici ce qui est fait. Comme l’Opéra d’Alceste a été imprime a Vienne, je suppose qu’il peut aisément passer sous vos yeux, & au pis aller, il peut se trouver par-ci, par-la, dans ce fragment, quelque idée générale qu’on peut entendre sans exemple & sans application. Ce qui me donne quelque confiance dans les jugemens que je portois ci-devant dans cet extrait, c’est qu’ils ont été presque tous confirmes depuis lors par le Public, dans l’Alceste François que M. Gluck nous a donne cette année a l’Opéra, & ou il a, avec raison, employé tant qu’il a pu la même Musique de son Alceste Italien.