Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

la premiere ligne & la Clef de fa sur la troisieme, dont l’usage paroît s’abolir de jour en jour. La premiere peut sembler moins nécessaire puisqu’elle ne rend qu’une position toute semblable à celle de fa sur la quatrieme ligne, dont elle diffère pourtant de deux Octaves. Pour la Clef de fa, il est évident qu’en l’ôtant tout-à-fait de la troisieme ligne, on n’aura plus de position équivalente, & que la composition du Clavier, qui est complet aujourd’hui, deviendra par-là défectueuse.

CLEF TRANSPOSÉE. On appelle ainsi toute Clef armée de Dièses ou de Bémols. Ces signes y servent à changer le lieu des deux semi-Tons de l’Octave, comme je l’ai expliqué au mot Bémol, & à établir l’ordre naturel de la Gamme, sur quelque Degré de l’Echelle qu’on veuille choisir.

La nécessité de ces altérations naît de la similitude des Modes dans tous les Tons : car comme il n’y a qu’une formule pour le Mode majeur, il faut que tous les Degrés de ce Mode se trouvent ordonnés de la même façon sur leur Tonique ; ce qui ne peut se faire qu’à l’aide des Dièses ou des Bémols. Il en est de même du Mode mineur ; mais comme la même combinaison qui donne la formule pour un Ton majeur, la donne aussi pour un Ton mineur sur une autre Tonique, (Voyez MODE.) il s’ensuit que pour les vingt-quatre Modes il suffit de douze combinaisons : or si avec la Gamme naturelle on compte six modifications par Dièses, & cinq par Bémols, ou six par Bémols & cinq par Dièses, on trouvera ces douze combinaisons auxquelles se